Collaboration artistique avec Marc Thirouin.
" Triangle de terre, carré de marbre, cercle de fleurs. Les matières premières de la mort ainsi construites dégagent un sentiment de beauté et de contemplation natif de la ligne, composante intrinsèque et véritable incarnation du fil de la vie, et de la mort. Mais aussi une dualité entre l'apparente perfection du trait et la réalité masquée, voire embellie. Les animaux ont en effet eu affaire aux chirurgiens esthétiques de la mort, les taxidermistes. Cicatrices, éraflures, cassures, égratignures, ont ainsi été magnifiées au travers d'un savoir-faire les hissant jusqu'au statut d'oeuvre d'art. Qui n'a jamais exposé des trophées de la mort sur ses murs ?
La géométrie est l'essence même de la beauté naturelle et intemporelle au travers de ses lignes les plus pures, sans défaut aucun. La géométrie sacrée, utilisée dans la création et la construction des mausolées, tombeaux et autres édifices mortuaires prend ici tout son sens. Le charme esthétique des figures réside alors dans la beauté de la mort qui ne tient parfois qu'à un fil et qui pourrait être l'art, d'une nouvelle vie."